dimanche 10 mai 2009

« Lettera amorosa »




C’est alors qu’avec l’aide d’une nature à présent favo-
rable, je m’évade des échardes enfoncées dans ma chair,
vieux accidents, âpres tournois.

Pourras-tu accepter contre toi un homme si haletant ?


Lunes et nuit, vous êtes un loup de velours noir,
village, sur la veillée de mon amour.

Chant d’Insomnie :


Amour hélant, l’Amoureuse viendra,
Gloria de l’été, ô fruit !
La flèche du soleil traversera ses lèvres,
Le trèfle nu sur sa chair bouclera,
Miniature semblable à l’iris, l’orchidée,
Cadeau le plus ancien des prairies au plaisir
Que la cascade instille, que la bouche délivre.

Il faut que craque ce qui enserre cette ville où tu te
trouves retenue. Vent, vent, vent autour des troncs et
sur les chaumes.

Je ris merveilleusement avec toi. Voilà la chance
unique.

Je ne puis être et ne veux vivre que dans l’espace et
dans la liberté de mon amour.

Tu es plaisir, avec chaque vague séparée de ses sui-
vantes. Enfin toutes à la fois chargent. C’est la mer qui
se fonde, qui s’invente. Tu es plaisir, corail de spasmes.

L’exercice de la vie, quelques combats au dénouement
sans solution mais aux motifs valides, m’ont appris à
regarder la personne humaine sous l’angle du ciel dont
le bleu d’orage lui est le plus favorable.

Celui qui veille au sommet du plaisir est l’égal du soleil
comme de la nuit. Celui qui veille n’a pas d’ailes, il ne
poursuit pas.

J’entrouve la porte de notre chambre. Y dorment
nos jeux. Placés par ta main même. Blasons durcis, ce
matin, comme du miel de cerisier.


in la parole en archipel



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